Voici un raisonnement qui interpelle sur la personne de Jésus, tenu par Olivier Bonnassies et Michel-Yves Bolloré dans "Dieu, la Science, les Preuves, l'aube d'une révolution (novembre 2021):
1. Jésus a-t-il existé ?
si Jésus n'a jamais existé, comment expliquer
* les nombreux témoignages sur Jésus d'historiens juifs comme Flavius Josèphe (37-97) ou romains comme Tacite (55-118) ou grecs comme Lucien de Samosate (125-192)
* les références étendues sur Jésus dans le texte juif du Talmud de Babylone (300)
2. Jésus était-il un grand sage?
si Jésus était un grand sage humain, comment expliquer:
- ses paroles absurdes, de fou:
" détruisez ce temple, en 3 jours je le reléverai"
" tes péchés seront pardonnés"
" moi, je suis le pain qui est descendu du ciel"
" moi, je suis la résurrection et la vie"
" celui qui croit en moi même si il meurt vivra"
-ses paroles d'une prétention folle:
" qui m'a vu a vu le Père (Dieu)"
" je suis la lumière du monde"
" moi je suis la Voie, la Vérité et la Vie"
- ses paroles inapplicables d'un point de vue humain:
" si quelqu'un te gifle sur la joue gauche, tends lui encore la joue droite"
" si quelqu'un veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive"
- ses paroles sacrilèges:
" le fils de l'homme (il parle de lui) est maître du Sabbat"
3. Jésus était-il un fou , un illuminé?
si Jésus était un fou, comment expliquer:
- ses paroles d'une extrême sagesse:
"rendez à César ce qui est à César"
- son intelligence pour éviter les pièges et retourner la situation
alors qu'on amène à Jésus une femme surprise en délit d'adultère on lui demande : "dans la loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes là, et toi que dis tu? " si il répond "ne la lapidez" pas , il se dresse contre la loi de Moise et risque d'être condamné et si il répond "lapidez-là", il dresse contre lui le peuple qui sera indigné de cette prescription barbare et qui va à l'encontre de son message d'amour et de miséricorde. Il répond donc "que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre" En retournant la situation, Jésus transmet au passage un enseignement profond que le jugement et la condamnation sont réservés à Dieu seul et un pécheur dispose toujours d'un temps pour se racheter ("Va et ne pèche plus")
4. Jésus était-il un aventurier séducteur qui se prenait pour le Messie et le fils de Dieu ?
- Si Jésus avait était un aventurier qui cherchait un but temporel caché (comme prendre le pouvoir) , comment expliquer :
* après avoir tué Jésus et dispersé ses partisans, et alors que la menace resurgit avec l'annonce de la résurrection de Jésus par ses partisans, pourquoi les Grands Prêtres n'ont-ils fait chercher le corps et cherché à mettre fin à cette mascarade?
* que les disciples se soient entendus pour prolonger la mascarade en dérobant son corps, en l'enterrant de nouveau et en proclamant sa résurrection, en partant au bout du monde, sans argent et à mourir en martyrs?
* que la prédication de ses partisans et la proclamation de la supercherie dont ils étaient les auteurs aient eu autant de succès à travers l'Empire Romain ?
(NDLR) - Si Jésus avait était un séducteur qui cherchait la gloire et les honneurs sur terre, comment expliquer toutes les phrases qui lui mettaient à dos des pans entiers de la société ?
5. Jésus était-il le Messie, un homme extraordinaire mais seulement un homme ?
le Messie, pensé à travers les annonces de l'ancien Testament est un roi temporel, destiné par Dieu à régner sur Israël, un homme extraordinaire, spirituellement fils de Dieu mais seulement un homme.
Si Jésus était le Messie, comment expliquer alors qu'il soit mort misérablement sur la croix et abandonné de tous ?
(NDLR) L'élimination de ces hypothèses nous donne une bonne raison de croire en la nature divine de Jésus , c'est à dire émanent d'une puissance infiniment créatrice et transcendant la matière et l'espace-temps, qui lui a inspiré toute sa vie, ses paroles et l'a ressuscité .
Croire en cette nature divine de Jésus permet de comprendre les paroles (folles ou sages), la résurrection de Jésus, le fait qu'il n'ait pas été un roi temporel, et le succès universel et intemporel de son témoignage.
